En matière de digital learning, la production de contenus est rapidement chronophage. Avec des plannings qui dérapent et une motivation des équipes qui s’érode. Ces dysfonctionnements ne sont pas dus à la mauvaise volonté des responsables pédagogiques. Bien au contraire, c’est souvent le souhait de bien faire qui fait exploser le temps passé. Une définition trop floue des objectifs et des responsabilités explique également les dérapages.
Pourquoi créer en une semaine des contenus e-learning que l’on peut produire en un mois ?
Les équipes formation ont parfois tendance à surestimer le temps passé en production de contenus. En effet, la tâche leur semble trop complexe pour être menée rapidement. « Je me souviens d’un directeur de la formation qui venait de mettre en place notre LMS. Ses équipes pédagogiques ont commencé par lui dire qu’il leur faudrait au moins trois semaines pour créer un module d’une heure, explique Nicolas Francannet, general manager France chez Dokeos. Le directeur de la formation a décidé de s’y coller lui-même : il a créé le module en une journée. Montrer l’exemple a été la solution pour convaincre. »
Cette surestimation du temps passé s’explique souvent par la volonté de bien faire. Au moment de créer des parcours en ligne, les entreprises rêvent de créer un effet « waouh », avec force gamification et design léché. Or souvent, une simple adaptation bien pensée d’un powerpoint suffit à engager l’apprenant et à répondre aux objectifs pédagogiques.
En matière de création de contenus e-learning, les bons vieux powerpoints aussi efficaces que la 3D
« En matière de digital learning, le pragmatisme prime sur le perfectionnisme. Les équipes ont besoin de « quick wins » pour s’approprier un projet », explique ainsi Soufyen Amar, directeur de la formation chez Lagardère Travel Retail / Duty Free & Fashion (lire le cas client). Autrement dit, en matière de digital learning, le mieux est l’ennemi du bien. Et les bons vieux powerpoints peuvent être aussi efficaces que la 3D. C’est notamment vrai pour des parcours en blended learning. Dans ce cas, il n’est pas besoin d’interaction complexes en e-learning (elle se fera en présentiel).
Six trucs et astuces pour exploser votre temps de création de contenus e-learning
1 – Viser la perfection et oublier les basiques (voir paragraphe précédent ????)
2 – Ne pas être au clair sur les objectifs et les envies : ne pas prendre le temps de poser les objectifs et de les valider en amont, c’est toujours la meilleure façon de faire déraper le planning de votre projet digital learning. « Même dans une démarche ultra agile de production, cette étape amont est indispensable, explique Loïck Muteba, responsable du pôle contenus chez Dokeos. Elle permet de comprendre les envies implicites de chacun et d’éviter de faire fausse route. » Pour Fanny Dolomieu, responsable de la communication digitale et membre de l’équipe pédagogique de la franchise EX’IM, cette étape a aussi la vertu de créer « une dynamique forte et d’impulser le rythme côté production de contenus .» (lire le cas client)
3 – Oublier d’allouer les moyens : la production des contenus constitue souvent le poste budgétaire le plus conséquent d’un projet de digital learning, loin devant les frais de licence d’un LMS. Ceci est d’autant plus vrai que ce poste comporte du temps passé (collaborateurs internes ou prestataires externes). Sous-estimer ce poste est le meilleur moyen de compliquer le process et de faire trainer le projet.
4 – S’acharner à tout vouloir réaliser d’un coup : si vous avez un module d’une heure à réaliser, mieux vaut commencer par le découper en séquences de dix minutes. « Tout réaliser d’un coup, c’est comme vouloir manger son steak en une seule bouchée, plaisante Loïck Muteba. On risque l’étouffement ». Une fois la première séquence achevée, l’idée est de répliquer la structure et les bonnes pratiques pour les autres séquences.
5 – Utiliser toutes les fonctionnalités de vos outils auteurs : proposer une multitude d’effets et d’expériences à vos apprenants, c’est sans doute stimulant d’un point de vue créatif, mais ce n’est pas forcément utile. Pire, cela peut même être contre-productif. En effet, les apprenants préfèrent quand les parcours sont jalonnés des mêmes expériences. « Tout comme les enfants aiment ré-entendre le même passage d’une histoire, les apprenants ont tendance à apprendre plus facilement quand ils retrouvent les mêmes expériences d’apprentissage », explique Loïck Muteba.
6 – Attendre d’avoir le matériel dernier cri : pas besoin de caméra professionnelle haut de gamme pour tourner des vidéos. Un simple smartphone suffit le plus souvent.
Vous préférez la simplicité à la perfection ? Vous souhaitez mettre en place les bonnes pratiques pour simplifier le flux de production ? L’équipe d’experts en contenu de Dokeos est là pour vous épauler. Contactez-nous !